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23 mai 2009

La Route de Cormac McCarthy

Les premières images de l'adaptation de « La route » sont disponibles

                                  route

                                       (Photo : © John Hillcoat / Dimension Films)

Le best-seller de Cormac McCarthy sortira sur les écrans américains le 16 octobre.

La société de production Dimension Films a dévoilé la bande-annonce de The Road, l’adaptation du best-seller de Cormac McCarthy, publié en France chez L’Olivier et récemment édité en poche par Points.

Réalisé par John Hillcoat d’après un scénario de Joe Penhall, le film est attendu pour le mois d’octobre aux Etats-Unis. Le distributeur français, Metropolitan Filmexport, ne s’est pas encore prononcé sur la date de sortie en France.

Viggo Mortensen interprète le personnage principal, père de famille qui tente de protéger son fils dans un monde post-apocalyptique. Charlize Theron joue quant à elle la mère de l’enfant.

Beaucoup se sont interrogés sur l’adaptabilité du roman de Cormac McCarthy, récit épuré et solitaire, située dans un paysage dévasté et couvert de cendres. Premiers éléments de réponse sur : http://www.youtube.com/watch?v=MwtaIe1P0Q4

Publié le 20 mai 2009 par mk et Livres Hebdo

                                         La_Route_Livre

Résumé du livre
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme. Un père et son jeune fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Il ne reste des hommes que les cadavres ou des silhouettes implorantes proches de leur dernier souffle. Le père et le fils ont peur, mais marchent vers la mer.

La critique [evene]
   par Thomas Yadan

La barbarie est polymorphe. Et loin de la violence factuelle, malheureusement célèbre, de la férocité sadique et explicite, le dernier roman de Cormac McCarthy - récemment récompensé du prix Pulitzer 2007 - décrit une barbarie singulière, celle où l’humanité s’essouffle sur la route obtuse et absurde de la conservation de soi. Car ce chemin vers le Sud emprunté par un homme et son fils, après une mystérieuse catastrophe mondiale dont on ne connaîtra jamais les fondements, révèle un chaos de matières et de sentiments. Asphalte aux odeurs de cendre et de cadavres putréfiés, visages humains exsangues, regard moribonds, le monde décrit par l’auteur transcende les clivages de la nature et de la culture, du bien et du mal. Abîmé par cette atmosphère de mauvais temps hobbesien, de peur incessante, l’existence humaine est réduite à sa plus simple représentation : la persistance d’un vouloir vivre impersonnel. Tels des fantômes, les hommes vacillent entre l’amertume de l’irrévocable et la conservation, devenue absurde, de leur être. A la question de son fils : “Qu’est-ce que tu as jamais fait de plus courageux ?”, le père répond : “Me lever ce matin.” C’est avec ce style épuré que McCarthy parvient à plonger le lecteur dans un univers terrifiant, désespéré et dramatique. Réduisant les dialogues aux plus justes appréciations, l’auteur américain contrarie la comédie du conte ou de la fable afin d’offrir un morceau de vérité ontologique et de littérature majestueuse. On pénètre avec une crainte enthousiaste dans ce qu’il y a de plus obscène dans la réalité de l’existence humaine : la brutalité de la “verbalité” de l’être. Entre philosophie et roman, Cormac McCarthy signe avec ‘La Route’ une performance digne du grand écrivain qu’il est.

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